Du 26 juillet au 11 août 2024, les JO de Paris bouleverseront la capitale française. La mise en place du télétravail au sein des entreprises franciliennes est un sujet majeur : mais comment le mettre en place en toute sécurité ?
Le télétravail recommandé par les autorités
À Paris, les JO vont entraîner des perturbations importantes sur le trafic routier et augmenter considérablement l’affluence dans les transports en commun.
Sur le site anticiperlesjeux.gouv.fr, le gouvernement recommande le déploiement du télétravail lorsque cela est possible. Cela permettra avant tout d’aider à fluidifier la circulation parisienne pendant cette période, tout en évitant aux travailleurs parisiens les risques et désagréments liés à l’effervescence de la capitale.
En avril, un arrêté avait même permis d’augmenter le quota annuel de télétravail indemnisé de 10 jours, pour favoriser notamment le recours au télétravail pendant les JO.
Les raisons d’adopter le télétravail pendant les JO
Gain de temps et d’efficacité
Limiter son temps dans les transports ou dans les embouteillages, c’est avant tout gagner en énergie et réduire son stress pour les employés. Les entreprises ayant déjà mis en place le télétravail de façon régulière peuvent en témoigner. En effet, la suppression des temps de trajets domicile-travail a un impact significatif sur la productivité des salariés. En Île-de-France, elle ferait gagner en moyenne 45 minutes aux actifs franciliens.
Par ailleurs, dans l’étude d’Alphabet France et Ifop, menée en 2023 auprès de 1000 français, 73% d’entre eux affirment que le niveau de pénibilité du trajet domicile-travail pèse dans le choix de postuler ou de rester dans une entreprise.
Limiter les risques de sécurité
Proposer le télétravail pendant les JO permet de limiter les risques de sécurité liés aux déplacements durant cet événement géopolitique majeur. Ces risques sont multiples :
- Terrorisme et hacktivisme,
- Criminalité,
- Accidents liés aux difficultés de mobilité,
- Ou encore risques d’ordre sanitaire.
Face à ces dangers, les collaborateurs peuvent ressentir de l’anxiété et télétravailler reste une solution adéquate pour veiller à leur bien-être au travail.
Autoriser les « tracances », mix entre télétravail et vacances
On le sait : de nombreux parisiens souhaitent quitter la capitale durant la période des JO mais n’ont pas toujours les moyens de poser des congés. Les « tracances » permettent d’allier télétravail et vacances en travaillant à distance depuis une autre localisation, en l’occurrence plus exotique. Le fait d’offrir cette possibilité aux collaborateurs a des bénéfices en matière de bien-être, de créativité mais aussi de fidélisation des employés.
Selon une enquête Ipsos Digital, menée en mars 2024, 47% des Parisiens déclarent qu’ils quitteront la région pendant la période des Jeux Olympiques.
Attention cependant à différents critères qui pourraient affecter la cybersécurité de l’entreprise comme :
- La localisation des tracances : veiller à limiter les déplacements dans des pays sensibles sur le plan géopolitique et où la cybermenace est forte
- Le matériel informatique : les appareils professionnels devront être sécurisés (chiffrement du disque dur, VPN, authentification multi-facteurs (MFA)…)
Les bonnes pratiques pour sécuriser le travail à distance
Sensibiliser et former les collaborateurs à la cybersécurité
Le télétravail est un mode organisationnel à part entière qui implique la formation des employés, notamment sur la partie cybersécurité.
Durant la période des JO, les autorités ont d’ores et déjà indiqué que le niveau de risques cyber allait être particulièrement élevé. Les entreprises évoluant dans des secteurs liés aux JO, comme le tourisme, l’hôtellerie ou les transports sont exposés à des cyberattaques. Tout comme des banques, des fournisseurs de TIC (Technologies d’informations et de communication) ou des administrations publiques. Phishing, ransomware, attaques DDoS peuvent viser ces organisations ayant déployé le télétravail, et ainsi paralyser toute une activité, nuire au déroulement de Paris 2024 voire à l’image du pays.
Pour sensibiliser les collaborateurs à ces risques de cybersécurité, des bonnes pratiques existent et doivent leur être communiquées sur les sujets suivants :
- La connexion Internet : comment veiller à ce que la connexion Wi-FI ou filaire à domicile soit sécurisée ?
- La protection des ressources de l’entreprise : à quoi sert un VPN et comment l’utiliser ?
- La lutte contre le phishing : comment déceler un e-mail corrompu ?
- Le signalement d’activités suspectes : qui contacter en interne en cas de doute sur une intrusion malveillante ?
- La gestion de crise : quels sont les bons réflexes en cas de cyberattaque ?
- La protection des communications en ligne sensibles : quel outil utilisé pour échanger sur des sujets confidentiels ?
Lire l’article : Les 5 conseils de Julien, Admin Système et sécurité @Tixeo, pour sécuriser le télétravail
Déployer les bons outils de communication
Comme dans beaucoup de domaines, la communication est la clé en télétravail. Les équipes doivent pouvoir rester en lien quotidiennement et collaborer en toute sécurité, même sur des dossiers sensibles.
Avec les risques cyber précédemment identifiés, la sécurité des visioconférences est un enjeu fort durant les JO. Les organisations devront veiller à proposer une solution de visioconférence sécurisée, chiffrée de bout en bout, pour garantir la confidentialité des réunions en ligne. Ainsi, les collaborateurs, notamment ceux impliqués directement ou indirectement dans les JO, pourront se sentir plus à l’aise dans l’échange d’informations DR (diffusion restreinte) voire même classifiées et avancer sereinement sur leurs missions.
Adapter le management des équipes
Les managers ont un rôle majeur dans la réussite du télétravail pendant les JO. Ils devront mettre en place des méthodes de management hybride, pour veiller à garder un lien privilégié avec leur équipe et favoriser les feed backs. Là encore, la communication s’avère indispensable, sans tomber dans une surdose de visioconférences.
Certains outils de visiocollaboration, comme Tixeo, propose un open-space virtuel sécurisé, qui permet aux équipes de travailler de façon autonome, tout en pouvant échanger avec leurs collègues grâce à un simple clic. Pratique pour les managers souhaitant encourager l’autonomie et renforcer la confiance, tout en entretenant des échanges réguliers.
Découvrir l’open-space virtuel sécurisé
Les entreprises et salariés concernés par le télétravail pendant les JO
Différents secteurs et métiers sont particulièrement adaptés au télétravail. Ceux-ci sont identifiés par le gouvernement et concernent :
- La communication et la publicité ;
- Le commerce en ligne/web design ;
- Le management et la gestion de projet ;
- Le consulting ;
- Les ressources humaines ;
- Les métiers liés à l’informatique ;
- Le sécrétariat ;
- Les services financiers et bancaires ;
- ou encore l’édition et la rédaction.
Les secteurs critiques, comme la finance et les assurances, sont donc aptes à travailler à distance, à condition de mettre en place les bons outils. Dans un article des Echos, on apprend notamment qu’AXA France va permettre à ses 7500 collaborateurs en Ile-de-France de télétravailler à 100% pendant les JO.
Dans les autres secteurs, les employeurs peuvent toujours opter pour :
- Du télétravail hybride, avec un mix entre présentiel et distanciel,
- Un aménagement des horaires de travail,
- Ou encore s’appuyer sur les congés payés entre juillet et août.
L’essentiel reste d’anticiper et de communiquer suffisamment à l’avance sur les changements organisationnels éventuels afin que les impacts des JO sur l’activité soient amoindris.
En conclusion, la mise en place du télétravail pendant les JO reste une option privilégiée par de nombreuses entreprises, pour des raisons d’efficacité, de sécurité et de bien-être. Cependant, pour assurer la continuité des activités et la performance de la collaboration à distance, des mesures de cybersécurité doivent être mises en place (outils, formations…) et le management adapté.
Lire également : Comment sécuriser la collaboration à distance ?